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Les réactions nucléaires
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Le modèle de pré-équilibre
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Le besoin d'introduire la notion de pré-équilibre
est apparu lorsque des énergies de projectile supérieures
à la dizaine de MeV ont été disponibles.
En effet, à basse énergie, il était parfaitement
possible de combiner le modèle du noyau composé
avec les composantes directes fournies par le potentiel optique
pour décrire de manière satisfaisante les données
expérimentales. Par contre dès lors que l'énergie
du projectile est grande, il peut y avoir des émissions
de particules qui ne sont pas correctement décrites
par le modèle du noyau composé.
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Dans une vision semi-classique, le projectile subit
des chocs successifs avec les nucléons
du noyau et le système composite (cible+projectile)
peut émettre des particules avant de parvenir
à une situation d'équilibre. Ces
particules ont une énergie moyenne plus
élevée que les particules émises
après que la situation d'équilibre
soit atteinte. La figure illustre parfaitement cette particularité.
On voit que si les extrémités du
spectre d'émission de neutrons sont correctement
reproduites par la composante due au noyau composé
(basse énergie) d'une part et par les composantes
directes (haute énergie) d'autre part,
la région intermédiaire elle, ne
peut être correctement décrite que
si l'on inclut une composante de pré-équilibre.
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Spectre
d'émission des neutrons dans la réaction
entre un neutron d'énergie incidente de
14 MeV et une cible de Niobium 93. Les
données expérimentales sont représentés
par les points verts et noirs. Les calculs sont
représentés par les lignes continues.
En rouge le résultat complet incluant les
contributions dues au modèle du noyau composé
(pointillés noirs), au modèle de
pré-équilibre (pointillés
mauve) et les composantes directes (pointillés
cyan). La ligne en pointillés bleu montre
le spectre obtenu sans inclure la composante de
pré-équilibre.
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Plusieurs approches ont été utilisées
pour décrire le processus de pré-équilibre.
On peut grossièrement subdiviser ces approches en deux
groupes :les approches semi-classiques et les approches conformes
aux règles de la mécanique quantique. Bien entendu,
les approches quantiques sont plus correctes, mais la plus
grande ancienneté des approches semi-classiques fait
qu'elles sont aussi (voire plus) performantes que les approches
quantiques lorsqu'il s'agit de décrire les données
expérimentales, et surtout plus faciles à utiliser
sur le plan numérique. Ces approches sont actuellement
couramment utilisées dans les codes de réactions
nucléaires. Il faut cependant noter que des études
plus fondamentales sont menées par le Service de Physique
Nucléaire de la DAM pour accroître le potentiel
prédictif des approches quantiques.
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